PRECAUTIONS D’ELEVAGE

Publié le par Chris-Padda

Comme chaque année à pareille époque, nombreux sont les éleveurs qui se plaignent d’avoir trouvé dans les nids, beaucoup d'oeufs non fécondés et d'embryons de 7 à 8 jours morts en coquille.
En général, il faut attribuer les oeufs clairs à une préparation insuffisante et des soins défectueux au cours des mois d'hiver.

En présentant des graines germées (surtout le froment et la navette) on procure l'indispensable Vitamine E dite vitamine de la reproduction. Soyons cependant prudents quand il s’agit de faire germer des graines, car il convient d’éviter absolument les moisissures qui sont particulièrement néfastes pour les oiseaux.
La mort du jeune embryon peut avoir des causes différentes.

En premier lieu, nous estimons qu'elle est imputable à une sélection erronée des parents, ce qui entraîne un manque de vigueur chez leur progéniture.
Pendant que les jeunes vigoureux quittent le nid après un vingtaine de jours, la plupart des femelles commencent déjà à rassembler des matériaux en vue d'une seconde nichée.

Les amateurs qui appliquent l'élevage en volière surtout, permettent trop facilement que les oiseaux utilisent une seconde fois le même nid. Nous enlèverons donc de préférence les vieux nids et obligerons les femelles à en construire un nouveau, situé éventuellement au même endroit dans la cage ou la volière.
N'oublions pas que, vers cette époque de l'année, la température est relativement haute, ce qui avantage la propagation du poux rouge dans les élevages.

Il faut prendre des mesures, même dans la chambre d'élevage la mieux conçue, et même si depuis longtemps on n’a pas eu à souffrir de cette vermine. Une bonne désinsectisation s'impose au début de la saison d'élevage, et un entretien continuel de tout le matériel employé réduira considérablement les risques.
Faut-il encore mentionner, que des cages qui sont nettoyées irrégulièrement peuvent, en très peu de temps, grouiller de poux qui vivent du sang de nos oiseaux?

Le nettoyage régulier et répété des cages constitue un devoir pour l'amateur consciencieux. Notons en passant que l'eau de boisson doit être renouvelée aussi souvent que possible. Des fontaines sales constituent des foyers d'infection qui risquent d’entraîner des troubles difficiles à contrôler.
Il peut arriver, rarement, qu'une femelle souffre de ce que l'on a coutume d'appeler «transpiration ». C'est une erreur que d’employer ce mot ; en effet un oiseau ne possède pas de glandes sudoripares (glandes qui, chez l'homme notamment, secrètent la transpiration).

Cette prétendue maladie de la mère est due à des déjections trop liquides chez les jeunes. Dans ce cas il est impossible à la femelle d'entretenir son nid proprement, parce que la fine membrane,qui entoure les fientes des jeunes, se brise.

Les femelles se tiennent alors sur le nid ont des plumes humides qui leur collent à la peau. Dès qu'une telle anomalie est constatée, il est bon de mélanger à la pâtée d'élevage un produit capable d’arrêter cette diarrhée chez les jeunes.
Délaissons à présent nos couples éleveurs, pour nous consacrer aux volières où les premiers jeunes indépendants ont été placés.

Il est recommandé de préparer convenablement cet habitat, avant d'y transférer les jeunes, de préférence le matin et en tout cas assez tôt dans la journée.

Veillez à placer la nourriture tout près du sol, et proposez aux petits un perchoir se trouvant à quelques centimètres du fond. Si certains sujets peureux recherchent le coin le plus obscur; donnez leur l'occasion d'en trouver un.
Pendant les premiers jours, la nourriture consistera essentiellement en pâtée d'élevage et en graines trempées ou écrasées (par exemple de la navette que l'on moud dans un vieux moulin à café). Nous essayerons toutefois d'habituer aussi vite que possible nos jeunes canaris au régime normal de graines sèches, qui sera naturellement complété par la verdure et les semences d'herbes sauvages.
Si dans les premiers jours il s'avère que quelques traînards se trouvent dans la volière, il suffira de les placer pour quelque temps sur le devant de la cage paternelle. Ainsi le mâle les nourrira à travers les barreaux.

Un vieux mâle placé dans la volière des jeunes peut, dans ce cas, être d'une grande utilité, afin d'y nourrir les retardataires.

N'oublions pas de donner à la jeune génération la possibilité de prendre un bain. Présentez régulièrement de l'eau propre pour le bain, mais ne la laissez pas séjourner longtemps dans la volière.
Nous ne devons pas nous préoccuper exagérément de ceux qui ne se joignent pas à la bande plongeant dans l'eau pour la première fois; la fois suivante ce seront probablement eux qui s'y aventureront les premiers.
Enfin, ne pensons pas que ces jeunes canaris sont déjà adultes; leur vie doit être orientée vers un développement sain et aussi parfait que possible.

N'ayez aucune crainte si la plupart de ces jeunes font une petite sieste au soleil ; ils ne sont pas malades.

Nos jeunes canaris ont principalement deux occupations : manger et dormir.

 

 

 

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